FR0054 Potez 25 Salmson 18 CMb
Historique :
Associé à Marcel Bloch dans la S.E.A pendant la 1ère Guerre mondiale, Henry Potez fonde la Société des Avions Potez en 1921 et confie à Louis Coroller l’étude du Potez 25. De construction mixte bois et métal, équipé d'un moteur Lorraine-Dietrich 12 Eb de 450 ch, le prototype de ce biplan effectue son premier vol probablement au début de 1925.
Le premier prototype, le 25.1, est confié au S.T.A.é en 1925. Le second prototype, désarmé, effectue une série de circuits et de raids en Europe qui démontrent la fiabilité du moteur Lorraine et de l'avion, mais amènent quelques modifications, dont une augmentation de l'envergure, qui passe à 14,16 m.
Le Potez 25 est un des appareils français les plus construits entre les deux guerres mondiales. Exporté dans une vingtaine de pays, il se voit monter trois types principaux de moteurs (Lorraine 12 Eb, Hispano-Suiza, Gnome-Rhône sous licence Jupiter) mais aussi des Renault, Farman, Salmson, et est encore en service pendant la Seconde guerre mondiale. Très versatile, on lui adapte deux types de trains d’atterrissage (Potez et Messier) et trois dérives.
Le Potez 25, dans ses différentes motorisations, est utilisé par les pays suivants : France (plusieurs centaines), Pologne, Roumanie, Abyssinie, Mandchourie, Japon, Paraguay,, Portugal, Uruguay, Yougoslavie, Brésil, Estonie, Finlande, Suisse, Guatémala, Grèce, Espagne. Il est également utilisé par l'Aéropostale en Amérique du Sud pour franchir la Cordillère des Andes (à raison de deux exemplaires A2 modifiés à moteur Lorraine, trois autres étant en version TOE modifiée). Il est construit sous licence par la Yougoslavie, la Roumanie et le Portugal. Le Potez 25 est utilisé lors de conflits par le Paraguay (Guerre du Chaco), la Grèce, la Yougoslavie, le Japon, le Brésil et la France, certains appareils servant encore en 1940 dans des écoles ou en liaison.
La société Salmson développe un moteur en double étoile à 18 cylindres refroidi par eau de 520 ch, donc légèrement plus puissant que le Lorraine 12Eb, ce qui permet d'obtenir des commandes de Potez 25 A2/B2 équipés de ce moteur 18 CMb, à l'apparence caractéristique (270 appareils commandés). Une dérive doit être spécialement développée pour ces appareils, le haut est de forme plus rectangulaire, très visible. Un certain nombre de ces avions sont affectés au 38 ème RAM, basé à Thionville, dont une escadrille porte l'insigne du Gaulois, inspiré dans sa seconde version par le Gaulois des paquets de cigarettes.
Le prototype du premier Potez 25 Salmson (P25.24) est modifié en appareil de raid, avec un réservoir supplémentaire en forme de goutte d'eau sous le second poste, celui ci se voyant supprimer son anneau de mitrailleuse et étant reculé. Cet avion est utilisé par l'équipage Labaurie-Sahuc.
Quelques Potez 25 (16 peut-être) sont équipés d'un moteur Salmson 18 Ab, en double cylindres mais à refroidissement par air, d'apparence très différente.
Des Potez 25 Salmson furent reconvertis en appareils civils, l'un a porté l'immatriculation F-AOMG.(18 Cmb), un autre le F-AMQD (18 Ab)
Un certain nombre d'appareils équipés de Salmson 18 CMb furent livrés au Gouvernement espagnol (républicain) lors de la guerre civile, au moins un a servi dans le Grupo 71.
Spécifications (Salmson 18 CMb) : biplan biplace de reconnaissance (A2) et bombardement (B2). Moteur Salmson 18 CMb à 18 cylindres en étoile de 520 ch. Envergure 14,16 m, longueur 9,61 m. Armement : 1 mitrailleuse fixe Vickers, 2 mitrailleuses Lewis sur affût TO7, 1 mitrailleuse Lewis ventrale.
Schémas et décals :
- Contrairement à ce qui est montré sur les profils ci après, les trains d'atterrisage sont tous trois de type "Messier" (pièces C57 et C58) et non Potez (C44 et C45). Les instructions sont correctes.
- N°207, 2 ème escadrille du GB I/38, Mourmelon, juin 1929 (insigne "Tête de Gaulois" version 1)
- N°211 codé 5, 2 ème escadrille du GB I/38 à Thionville Basse-Yutz, mars 1933 (insigne "Tête de Gaulois", version 2)
- N°2042 codé 3, 1 ère escadrille du GO I/33, Nancy, octobre 1932 à mars 1937
- N.B : le 207 en rouge est bien attesté sur le fuselage, pour les deux autres ils sont possibles (selon normes). Par erreur le n°201 rouge a été mis en place du 211 ...
Vues 3D :