FR0050 SPAD 510 at war
Historique :
Le SPAD 510 (plus exactement Blériot-SPAD 510 C1) est le dernier chasseur biplan français. Il est le seul concurrent biplan face à dix monoplans, proposés en réponse à un programme de 1930. La « politique des prototypes », initiée par Albert Caquot, amène la commande et la fabrication d'un prototype qui effectue son premier vol le 6 janvier 1933. Après une première série de modifications du prototype, l'appareil est jugé, par la Commission Centrale des Essais en Vol, dangereux, particulièrement lors des vrilles, la Commission recommande son abandon. Le Ministre demande toutefois des essais complémentaires qui infirment les conclusions de la commission.
Le Dewoitine 500, vainqueur du concours, est commandé en 1934, mais Blériot obtient toutefois une commande complémentaire de 60 SPAD 510, probablement pour assurer le maintien de l'activité, alors même que l'appareil apparaît dépassé avant sa mise en service. Les SPAD 510 sont construits à Suresnes, le n°1 sortant d'usine au début 1936.
La 7 éme Escadre de Chasse, basée à Dijon, reçoit des Spad 510 à partir de la mi-mai 1937 (GC I/7, 1 ére escadrille, tradition Spa 15 « Casque de Bayard » et 2 ème escadrille, Spa 77 « Croix de Jérusalem »). Le GC II/7 suit, à partir de juillet 1937 (3 ème escadrille, Spa 73 « Cigogne japonaise », 4 ème escadrille Spa 78 « Panthère noire »). Le Spad 510, très maniable, est utilisé dans des fêtes aériennes à l'été 1937. Le train d'atterrissage, fragile, est la cause de nombreux accidents. Mais les essais radio ne débutent qu'en janvier 1938. Certains appareils sont équipés, en 1938, de collecteurs Bronzavia, ce qui permet de former des pilotes à la chasse de nuit.
Le Spad 510 commence à être remplacé par des Morane 405 au GC I/7 en juin 1938. Quant au GC II/7, il lui reste encore 17 Spad 510 au 1 er mai 1939. Les Spad 510 récupérés de la 7 ème Escadre sont transférés à d'autre unités, en Afrique du Nord, ou servent dans les écoles, en particulier pour entraîner des pilotes de réserve.
Dés le 27 août 1939, à la mobilisation, l'Escadrille Régionale de Chasse 3/561 prend position à St Inglevert, entre Boulogne et Calais, pour couvrir la côte. Elle est équipée de Spad 510 et de quelques NiD 622. L'escadrille déménage fin octobre pour le terrain du Havre-Octeville, où elle est rejointe par la 4/561, elle aussi équipée principalement de Spad 510. Le 18 janvier 1940, le GARC II/561 devient le GCIII/10. Les NiD 622 et les Spad 510 sont peu à peu remplacés par des Bloch 151 ou 152, à partir de décembre 1939 mais certains suivent les déplacements de l'unité jusqu'au bout, et on en trouve encore un le 20 juin 1940, abandonné à Bergerac.
Les Spad 510 surnuméraires sont affectés au dépôt de Châteauroux où à Romilly S/Seine, à l'école de Pilotage, avant d'être réaffectés. Le n°9 est livré au Dépôt d'Instruction de l'Aviation Polonaise, et est détruit à Corbas le 26 mai 1940. Les Spad 510 n°39 et 60 sont aussi affectés au DIAP.
Une comparaison avec des appareils similaires (derniers chasseurs biplans) donne les éléments suivants : URSS Polikarpov I-153 (1939) 426 km/h, 800 cv, Royaume Uni Gloster Gladiator (1937), 414 km/h, 850 cv, Italie Fiat CR-42 (1939) 430 km/h, 840 cv.
Spécifications :chasseur monomoteur biplan de construction métallique. Moteur : un Hispano-Suiza 12 XBS de 12 cylindres en V, de puissance 690 cv, entraînant une hélice Chauvière bipale en bois. Envergure 8,84 m, longueur 7,46 m. Vitesse maximum : 372,5 km/h à 4 150 m. Plafond : 10 100 m. Rayon d'action : 875 km à vitesse de croisière. Armement : 4 mitrailleuses MAC 34, possibilités d'emport d'une bombe éclairante Michelin sous fuselage et d'une photo-mitrailleuse sur aile inférieure gauche
Documentation : Avions n°126, 127, 128, 207, Ailes Françaises n°8
Remarques et compléments :
- Voir plus bas les vues 3D
- Corrections: nous avons eu des informations complémentaires après sortie de la maquette (Ailes Françaises n°8). Il apparaît que les premiers appareils ont eu leurs intrados (dessous des ailes supérieure et inférieure et stabilos) peints en kaki, avec numéros sous ailes blancs, et ceci probablement jusqu'au n°20. Les appareils suivants ont eu leurs intrados en aluminium, avec numéros noirs.
- Par la suite, certains appareils ont été camouflés (ceux provenant de la 7 ème escadre auraient gardé intrados et numéros matricule d'origine), d'autres sont restés dans leur état initial, particuliérement les appareils d'entraînement.
- Par conséquent, pour les appareils proposés ci dessous, les intrados du numéro 9 étaient en kaki (avec numéros blancs), le n° 25 est correct, mais le matricule N204 du n°26 était noir
- Le n°44 a porté des collecteurs Bronzavia, à faire en scratch si vous le souhaitez
- Le n°9 a été accidenté le 26 mai 1940 à Lyon-Corbas, pilote por. Zygmunt Paciorkowski
- Autres vols de pilotes polonais (et accidents) sur SPAD 510 : n°30, n°14, n°58, n°21 (tous à l'EAA 301, Châteaudun, tous quatre accidentés le 17 mai 1940 sur ... panne d'essence, les réservoirs n'ayant pas été suffisamment remplis pour le convoyage prévu)
FR0050 SPAD 510 at war
- N°9, 8 Blanc, DIAP (Dépot d'Instruction de l'Aviation Polonaise), Lyon-Corbas, mai 1940. Intrados Kaki.
- N°44, 14 blanc, 3 ème escadrille GARC II/561, Le Havre-Octeville, fin novembre 1939
- N°56, 6 rouge, CIC Montpellier, juin 1940. Numéro matricule N235 noir.
Vues 3D :